Canne à sucre : la crise réunionnaise révèle les fragilités agricoles des territoires ultramarins

Dans un article publié le 18 octobre 2025, BFMTV met en lumière la crise historique que traverse la filière de la canne à sucre à La Réunion. Malgré son rôle central dans l’économie locale — occupant la moitié des terres agricoles et employant plus de 10 000 personnes —, la campagne 2025 s’annonce catastrophique : la production, fragilisée par le cyclone Garance, ne devrait pas dépasser 900 000 tonnes, contre une capacité industrielle de 2 millions.
Soutenue à hauteur de 148 millions d’euros par an, la filière ne survit que grâce aux aides publiques et européennes, ce qui interroge la durabilité d’un modèle fondé sur la monoculture et la dépendance.

L’article relaie les appels croissants à la diversification agricole : il s’agit de renforcer la production vivrière et maraîchère afin de garantir l’autonomie alimentaire de l’île, tout en préservant l’emploi et l’identité réunionnaise.

📄 Vous pouvez consulter l’intégralité de l’article ici : BFMTV — La filière de la canne à sucre en grande difficulté à La Réunion

Mais au-delà de ce constat, le problème dépasse La Réunion : il touche l’ensemble des départements français d’outre-mer, où la continuité territoriale et la sécurité alimentaire demeurent fragiles.
La concurrence de pays aux productions moins réglementées, où les coûts de main-d’œuvre et les normes environnementales sont bien moindres, accentue la vulnérabilité de ces territoires.

La solution ne réside donc pas dans une réduction , mais au contraire dans l’augmentation ciblée des aides agricoles y compris la filière de la canne à sucre. Il est nécessaire de soutenir une agriculture propre, locale et durable, essentielle à notre santé, à notre environnement et à notre souveraineté alimentaire. Contrairement à certaines aides qui alimentent encore aujourd’hui des industries polluantes et néfastes pour la santé physique et psychologique de nos populations. Réorienter les subventions vers une agriculture responsable, locale et durable constituerait un investissement pour l’avenir, bien plus qu’une dépense

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